DELPHINE COINDET


Delphine Coindet, née en 1969 à Albertville, France, vit et travaille aujourd’hui à Lausanne, Suisse. Elle est diplômée de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, (1992) puis participe au programme de l’institut des hautes études en arts plastiques (1992-1993). Depuis les années 1990, elle développe un langage sculptural à travers des constructions constituées de matériaux et de techniques variés avec une prédilection pour l’assemblage. L’hétérogénéité de son monde est ouvert à la rencontre de techniques allant de l’ébénisterie à la métallurgie ainsi qu’aux arts sous toutes leur manifestations depuis l’architecture, le design jusqu’aux arts vivants. Dans cet esprit, on pourrait dire que son travail tente de s’inscrire dans le sillage chaotique des avant-gardes esthétiques (révolutionnaires) du XX ème siècle… Entre autre sujets d’inspirations toujours féconds.

Ses expositions personnelles incluent dernièrement :

Faire défaire refaire, Galerie Laurent Godin, Paris (2024) ;
Autofriction, Kunsthaus Biel Centre d’art Bienne (2023) ;
Lisièrement, Lemme Art Contemporain, Sion (Suisse 2021) ;
Quoi fabrique qui ?, Galerie Laurent Godin, Paris (2021) ;
Ventile, Le Portique, Le Havre (2018) ;
Un choix de sculpture, Collégiale Saint Martin, Angers (2017) ;
Modes & Usages de l’art, le Crédac, Centre d’art contemporain d’Ivry (2015) ;
Périmètre étendu, Galerie Art & Essai, Université Rennes (2012).


Texte de Martin Kiefer pour l'exposition VÉNUS NOIRE :

On savait au moins depuis Robert Filliou que « La Joconde est dans les escalier », comme l’indiquait un petit écriteau suspendu à un balai émergeant d’un seau (1969), mais on se demande aujourd’hui où est passée cette danseuse qui a abandonné son volumineux tutu sur un fauteuil de bureau. On se demande bien aussi comment cet oiseau des îles est venu se poser là, sur ce perchoir pragmatique et pas poétique, et on se dit, comme dans la fable, que si son ramage se rapporte à son plumage, il est bien « le Phénix des hôtes de ce bois ». Vivre, mourir et renaître pour vivre à nouveau, tel est le pouvoir unique de l’oiseau mythique, et peut-être aussi celui des artistes qui parviennent parfois en un seul geste à faire rejaillir un moment, une existence. C’est en 2017 que Delphine Coindet, artiste française connue pour ses sculptures et son art de l’assemblage, a réalisé cette œuvre, sobrement mais efficacement intitulée Tutu, qui dans le cadre de cette exposition confirme tout son potentiel narratif. En orchestrant la rencontre de deux mondes a priori antithétiques, celui du spectacle et celui de l’entreprise, le show et l’office, la fantaisie et le sérieux, Delphine Coindet enrichit l’hommage à Joséphine Baker de ce nouvel avatar, comme une Cendrillon en open space qui au milieu d’une réunion se transformerait en une belle fleur de tulle et de couleurs.

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Né en 1969


Visuels

DELPHINE COINDET

Tutu, 2017

Chaise de bureau et tulle

123 x 65 x 75 cm | 48.4 x 29.5 in.